Saint Guénaël

Un breton de la première heure

Mais qui est donc S. Guénaël, patron de notre camp ?

Saint Guénaël est un breton né à Ergué-Gabéric près de Quimper. Dans nos diocèses bretons, il est fêté le 3 novembre. C’est un garçon de chez nous qui a donné sa vie pour le Christ en quittant tout comme les Apôtres dans l’Évangile.

Pourquoi avoir choisi Saint Guénaël comme modèle ?

C’est qu’il a toutes les qualités pour être un puissant intercesseur et un véritable ami de la jeunesse armoricaine ! Jugez-en vous mêmes : breton pur beurre, il vit en chrétien tranquille dans son village jusqu’à une rencontre décisive. Il rencontre en effet St Guénolé, le fondateur de l’abbaye de Landévennec, dans une rue de son village d’origine, Ergué-Gabéric (tout près de Quimper). Et là, c’est le coup de la grâce divine ! Âgé seulement de onze ans, mystérieusement attiré par le charisme du vénérable moine, il décide de le suivre au monastère ! Guénaël est alors un jeune enfant… En réalité, ce jour-là, il décide de suivre le Christ…

Quelles vertus montre cette attitude ?

L’amour de Dieu exprimé dans son coeur d’enfant est donc un beau modèle pour notre propre jeunesse bretonne. Il put alors développer les vertus du véritable enfant de Dieu : obéissance dans l’esprit de l’Évangile, apprentissage de la vie en commun, intimité avec le Christ dans la prière. La décision courageuse de tout quitter pour s’initier à la vie parfaite est en soi un modèle de générosité.

Comment se déroula le reste de sa vie ?

En 532, il succède lui-même à son Maître et devient alors le 2è Abbé de Landévennec. Au bout de sept ans, il part avec onze moines en Irlande, où il pense trouver les vraies traditions monastiques. En fait, c’est d’un réformateur que les monastères irlandais ont besoin. Guénaël remplit ce rôle pendant trente-quatre ans.
Il revint alors en Bretagne, non pas à Landévennec, mais dans l’île de Groix (au large de Lorient) d’abord, puis à l’embouchure du Blavet, où il mourut vers la fin du VIe siècle. Locunel en Caudan marque peut-être le souvenir de cette dernière fondation qui n'a pas survécu aux invasions normandes.